- Laheedjah Tikidanke
My Name, la PUISSANCE.

« Se venger, c’est accepter de devenir un monstre ».
Le jour de son anniversaire et au pas de sa porte, Yoon Ji-Woo assiste, impuissante, à l’exécution de son père, dont la réputation laisse à penser qu’il était un malfrat. Ravagée par la douleur et aveuglée par l’esprit de vengeance, elle s’adresse au meilleur ami de celui-ci, chef de gang redouté qui, des années durant, la formera au combat à mort pour l’infiltrer dans la police et y trouver le coupable.
Après « Parasites » et « Squid Game », j’étais pas loin de décréter que c’était le cinéma Coréen que j’aimais pas. J’ai modéré mes paroles après avoir su que l’indescriptible « Old Boy » (que j’avais adoré) en faisait partie.
Mais maintenant que j’ai vu « My Name », je demande carrément PARDON.
Bien que la trame de la vengeance - déjà exploitée à l’extrême depuis la nuit des temps au cinéma - fait qu’on n’en attend plus grand-chose, « My Name » se démarque clairement de tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici par son INTERPRÉTATION, l’ultra-violence de sa mise en scène (la propreté des scènes de combat homme / femme à l’égale comme j’ai toujours rêvé d’en voir sur mon écran), la qualité vertigineuse de ses prises de vue et – surtout – son SCENARIO.
De la photographie - encore une fois irréprochable chez les Coréens, à la bande-son, tous les ingrédients sont là pour faire de cette série l’une des meilleures que j’ai jusqu’ici vue sur Netflix, qui questionne avec perte et fracas le double tranchant de l’honneur et la loyauté.
Une mention TELLEMENT SPÉCIALE pour Han So-Hee (Yoon Ji Woo), fluette d’apparence, mais qui déploie la force survoltée d’une lionne au visage poupon, et dont la rage est tellement palpable par son jeu qu’elle m’en a arraché des larmes (j’ai pas compris).
Bouffée en une journée et à voir (en VO PAR PITIÉ) SANS NÉGOCIATION, « My Name » est une tuerie d’une puissance ABSOLUE.
Actuellement sur Netflix si ça vous parle.