- Laheedjah Tikidanke
Euphoria. La Surprise (sale) Zendaya.

Tirée d’une histoire vraie et version américaine de la série éponyme israélienne, « Euphoria » explore la vie d’un groupe de parents et de leurs adolescents, dont les conséquences d’un choix de vie mensonger et les addictions qui en découlent dissimulent, sinon la recherche d'une identité ou les séquelles d’un deuil inachevé, le malaise ancré à ne pouvoir être à la face du monde tels qu’ils se sentent véritablement à l’intérieur.
Sans concession, drôle, douloureux, sexuellement très explicite et parfois insupportable, « Euphoria » gêne autant qu’il choque car pas moralisateur, pouvant ainsi laisser penser qu’il glorifie l’excès en tous genres, plutôt que de le combattre.
Mais l’intérêt de la série, comme il devrait en être plus souvent le cas au cinéma, c’est qu’elle explore le côté obscur comme une histoire qu’elle se contente de raconter, sans pour autant offrir des solutions Walt-Disneysques finales pour rassurer le spectateur, et tend la main à qui s'y reconnaîtra pour lui inciter l’envie de s’en sortir, sans jamais juger.
En plus d’une bande-son particulièrement savoureuse, il faut surtout noter la très forte concentration de talents dans « Euphoria », à commencer par Eric Dane (ancien cast beau gosse grisonnant de Grey’s Anatomy), ou encore et plus que jamais Zendaya, qui avait déjà fait ses preuves dans le très oppressant « Malcolm & Marie » avec John David Washington, dirigée là aussi par Sam Levinson, et dont le jeu indispose et agace autant qu’il percute.
Pour résumer, une belle et très sale découverte tout en irrévérence, que je conseille clairement (même si perplexe sur l’utilité d’une 3ème saison, apparemment en préparation).
Sur OCS si ça vous parle.