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  • Laheedjah Tikidanke

... John EST une LEGEND[e].


Au tout début de son ascension sur la scène musicale, je n'ai que très moyennement calculé la carrière de John Legend. Il a fallu ce petit après-midi où, en plein TAF il y a maintenant 7 ans, s'est échappé des baffles de Radio Nova, ce fameux "Save Room" qui a fini par éveiller sérieusement ma curiosité.


Alors je me suis dit qu'au lieu de me contenter de ce seul son, peut-être que son opus intégral valait aussi la peine de rejoindre ma 'thèque. Et d'une simple écoute dans le casque pour m'isoler dans les transports, Legend a fini par m'accompagner, en mode "repeat", pendant des nuits entières et durant des mois... jusqu'à ce que j'admette enfin que c'était depuis longtemps FINI pour moi.


Parce que je venais de tomber amoureuse. Non pas du personnage en lui-même ou d'une quelconque esthétique charnelle pour groupie, mais de la sensualité, la recherche, et la perfection de l'atmosphère qui se dégageait de l'Art de ce mec, de son humilité, de ses notes, de ses paroles, de ses cordes vocales..., de TOUT ce qui fait qu'il EST John Legend.


J'ai fini par rentrer un soir avec toute la discographie de ce mec sous le bras, et là, j'étais définitivement contaminée. Legend allait désormais faire partie de ces Artistes qui auraient mon argent.


D'avoir à goûter, à travers de simples écouteurs, à l'Univers d'un Musicien Soul Hors Norme aussi jeune, a tout simplement eu raison de ma sensibilité artistique. Je devenais shootée, j'en avais besoin, il me fallait plus que des CD, des "featuring" et des clips sur Youtube ; il me le fallait LUI. Tôt ou tard, en face, devant moi, sur une scène : il allait tout simplement DEVOIR JUSTIFIER tous ces dégâts laissés dans mes tripes.


Alors j'ai attendu. Longtemps. Et je ne voyais jamais rien venir. Il passait partout sauf ICI. En France. Ou alors, s'il passait, peu de gens le savaient, et ça finissait par me foutre la rage. Je me disais qu'on n'était peut-être pas encore prêts pour lui, ou que lui n'était pas encore prêt pour la France. Et j'enrageais plus encore. Et comme si c'était tout naturel, j'avais finalement pris la décision de boycotter l'enfant, lui et son putain de piano, jusqu'à ce qu'il daigne mettre les pieds "officiellement" sur Paris.


... Et finalement, il est REVENU. Et ce fut ce soir, à l'Olympia.


Et comment dire... Voir ENFIN Legend, là, juste devant moi, derrière ce piano gigantesque, avec cette voix si particulière et personnelle qui est la sienne, c'était comme s'il me disait : "Ok... cette fois j'arrête... JE SUIS LA". Et Legend a été PLUS QUE LA. Il ÉTAIT, tout simplement. ... Il "É.T.A.I.T.".


L'émotion fut trop forte. Juste avant de laisser place à l'hystérie des fans avides et fous furieux que nous étions tous devenus, cette émotion-là, a fini par prendre le dessus sur tout le reste, et je me suis effondrée. Je me foutais presque de sa playlist, en fait. Je savais juste qu'il était enfin devant moi, là, tout prêt. Et qu'il allait enfin me mettre la raclée sonore et artistique que je réclamais à corps et à cris depuis des années. Et dans tous les sens du terme, j'ai été servie.


Le dernier génie salopard à m'avoir autant fait chialer avant Legend ce soir, c'était PRINCE reprenant du Michael Jackson au Stade de France en 2011 *.



Si ce soir les larmes ont coulé, c'est parce qu'une fois de plus, j'ai été témoin de l'ingéniosité HABITÉE d'un artiste qui réussit à déployer une sensualité et une beauté sonore telles, qu'elle vous pète en plein visage, vous gifle et vous soumet pendant plus d'1 h 30 sans un seul temps mort, quitte à vous laisser pour mort dans la fosse. Une fois rentré chez soi, on oublie qu'on a mal aux pieds, que nos genoux grincent, que nos gorges brûlent ou que la sueur nous colle désagréablement à nos fringues avant de passer sous la douche.


On sait juste qu'on a vécu un rêve, les yeux grands ouverts, que nos oreilles ont pratiquement subi l'extrême onction ce soir, comme avant de rendre un dernier souffle et passer définitivement dans l'autre monde.


Mais demain, on le sait, on entendra encore Legend dans nos tympans, on le reverra encore sur scène rien qu'en fermant les paupières. On sera même encore "ailleurs" pendant les semaines à venir, avant de reprendre une vie normale.


Car Legend a tout donné. Il a été à la hauteur de l'Amour Musical que je lui vouais depuis toujours, et qu'il m'a rendue au centuple ce soir.


Si jamais j'avais encore des doutes, je n'en ai plus à partir de maintenant. Car l'orgasme auditif a désormais un nom. Il s'appelle John.


... Et c'est une LÉGENDE.


Paris n'oubliera PAS. Et pour tout ça : MERCI A TOI, HOMEBOY.



PS :


Par contre euhm... Si tu pouvais RANGER ta meuf et ses défilés en bois DANS TON PORTEFEUILLE la prochaine fois, s'te plaît. C'est mieux. Bisous.

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